Une  mission d’évaluation conjointe menée par l’Agence fédéral pour l’Accueil des Demandeurs d’Asile (FEDASIL) de Belgique et l’OIM Bruxelles  sur  le programme d’Assistance au Retour volontaire et réintégration des migrants venant du Royaume de Belgique a eu lieu du 24 au 28 novembre 2014 dans les villes de Kinshasa, Matadi et Boma.

Conduite par Monsieur Emery-Egide KIANGA, Point focal Retour volontaire et réintégration, OIM Kinshasa, la Délégation a rencontré plusieurs migrants parmi lesquelles un mineur de 13 ans, avec qui, elle s’est entretenue sur les conditions de son retour volontaire et de sa réintégration dans le  pays.

Unanimement, les personnes ayant bénéficié de l’assistance à la réintégration ont remercié l’OIM et FEDASIL car l’aide reçue leur a permis de faciliter leur réintégration, d’abord dans leur propre famille, puis dans la société, tout en respectant les principes de la dignité humaine. Ils se sont réjouis du  travail de l’OIM Kinshasa qui les a accompagnés depuis l’aéroport jusqu’à leurs lieux  de résidence et les a orientés  durant tout le processus, jusqu’au paiement des frais d’assistance à la réintégration.

La Délégation a recueilli les préoccupations des bénéficiaires qui se sont tournées essentiellement autour de l’augmentation de l’enveloppe destinée à l’assistance, car le coût de la vie est très chère en République démocratique du Congo disent-ils et risque de réduire l’impact des activités pilotes de réintégration.

L’étude des réalités du terrain a été le deuxième volet de la mission. Elle s’est faite par le biais d’observations et de rencontres de  terrain avec la population et certains services à Kinshasa  et dans le Bas-Congo.

La Délégation s’est félicitée d’avoir bénéficié d’un séjour enrichissant. Elle a été touchée par les mots de remerciements adressés par les bénéficiaires, qui pour la plupart se sont estimés heureux d’avoir fait le choix du retour volontaire avec une assistance à la réintégration, à l’opposé d’une mesure d’expulsion qui aurait été, pour eux, une humiliation.

Rappelons que l’assistance proposée par l’OIM est basée généralement sur la mise à disposition d’informations et des références sur les agences de recrutement ainsi que pour l’organisation du transport jusqu’à la ville d'origine. 

L’assistance de l’OIM se fait avant le départ, en transit et à l’arrivée.  Ces services sont proposés aux demandeurs d’asile, aux demandeurs d’asile déboutés, aux migrants sans papiers en situation irrégulière ou bloqués en transit, aux étudiants isolés et à toute personne se trouvant dans des conditions similaires. Le profilage des groupes cibles, des informations et des conseils aux candidats potentiels, une assistance médicale, un accueil et une assistance à la réintégration sur le long terme constituent autant de choix dans les pays d’origine afin de faciliter la pérennisation des retours.

Le programme de Retour volontaire assisté et Réintégration présente plusieurs avantages à l’opposé de la procédure d’un retour forcé. Ces avantages valent à la fois pour le migrant lui-même et les pays d’accueil et d’origine.

L’OIM Bruxelles propose aux migrants un appui financier  grâce au soutien du  gouvernement belge et de l’Union européenne.