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Qui sommes nous
Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans plus de 100 pays. L’OIM est présente en République Démocratique du Congo depuis 1994.
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OIM Global
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Notre travail
Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable. En RDC, l'OIM gère une grande variété d’actions qui touchent à tous les aspects des mouvements migratoires et de la protection des migrants et des déplacés internes.
Ce que nous faisons
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Priorités transversales (globales)
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Lutte contre les violences basées sur le genre : témoignages de trois femmes déplacées bénéficiaires des activités de l’OIM
Pour marquer la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre à l'égard des femmes et des filles, qui s’est tenue du 25 novembre au 10 décembre 2022, l’OIM a interviewé des résidentes de sites qui bénéficient des activités de l’OIM, pour collecter leurs impressions sur leur important rôle dans leurs communautés, dans un contexte de déplacement. Ci-dessous, leurs témoignages.
L’autonomisation des femmes par l’alphabétisation
Chantal Lubumba est une déplacée interne vivant dans le site de déplacés de Kikumbe dans la ville de Kalemie, province du Tanganyika.
Elle a été bénéficiaire du projet Women’s participation project, lancé en 2020. Ce projet a sélectionné une soixantaine de femmes afin de bénéficier des cours d’alphabétisation pendant une durée de trois mois. L’objectif étant de les rendre autonome
« Maman Chantal », comme l’appelle affectueusement son entourage est une femme âgée de 41 ans, mariée et mère de 7 enfants. Comme la plupart des déplacés dans le site, elle est arrivée en 2017 à la suite des attaques perpétrées dans son village par un groupe armé.
Une fois arrivée dans le site, elle a été sélectionnée pour participer au projet Women’s participation project. Grace à ce projet, Chantal a appris à lire correctement :
« Je remercie l’OIM, car l’alphabétisation m’a permis véritablement de savoir écrire mon nom et de lire. Désormais j’utilise cette compétence au service de mes pairs dont je facilite la lecture de certains messages. Je souhaiterais toutefois que cette initiative puisse continuer afin de répondre aux besoins des autres femmes qui n’ont pas pu bénéficier de cette formation jusqu’ici », conseille-t-elle.
La protection des femmes victimes des VBG assurée par les femmes
Dikanza Florence Dive est une jeune femme âgée de 36 ans et résidant dans le site de déplacés de CECA 20. Mère de 6 enfants, elle s’illustre par son rôle actif dans le comité sectoriel de protection dont elle est à la tête depuis 2018.
Ayant suivi plusieurs formations en protection dispensées aussi bien par l’OIM que par les partenaires humanitaires, elle nous dit en quelques mots en quoi consiste son rôle dans le comité.
« Nous nous chargeons de référer les cas de protection qui nécessitent un suivi auprès des organisations qui ont la capacite de prise en charge. Nous faisons aussi la sensibilisation sur les Violences basées sur le genre (VBG) auprès des hommes et femmes du site. Avant ma désignation à la tête de ce comité, j’avoue que je ne m’intéressais pas beaucoup aux problèmes de violence basée sur le genre, mais depuis que j’ai suivi des formations et que je suis présidente du comité, je suis plus attentive et n’hésite pas à dénoncer ces violences basées sur le genre », relate-t-elle, avant de conseiller aux « jeunes filles de se préserver de relations sexuelles précoces de peur de devoir faire face à des conséquences non désirées qui pourraient en résulter ».
Je souhaite vivement que les femmes puissent poursuivre leur scolarité, car cela les aidera à occuper des postes sans avoir des complexes d’infériorité face aux hommes, ajoute-t-elle.
A la question de savoir ce que son époux pense de sa position au sein du comité sectoriel de protection, Florence Dive précise : « Au début, mon mari n’appréciait pas parce que cette occupation me fatiguait beaucoup. Maintenant cela a changé, il m’encourage beaucoup dans mes activités de sensibilisation de mes pairs sur les thématiques relatives aux VBG ».
Ngabusi Georgette Borive, la voix des femmes déplacées au sein du Comité directeur d’un site déplacement
Ngabusi Georgette Borive est une femme déplacée interne âgée de 53 ans qui vit au site Institut IGA depuis février 2018. Cette maman de 11 enfants, malgré ses occupations quotidiennes, elle assume pleinement ses fonctions de vice-présidente du comité directeur depuis 2019.
« Mon travail consiste à rappeler au président ses tâches envers les collègues. Je facilite l’enregistrement des nouveaux arrivants dans le site. Je veille aux aspects de protection du site, et n’hésite pas à référer les cas de protection vers les organisations partenaires », explique-t-elle.
Elle dit « ne se sentir aucunement complexée du fait d’être la seule femme à siéger au comité directeur ». Au contraire, « je me sens honorée d’être parfois sollicitée par d’autres membres hommes du comité qui n’hésitent pas à recourir à moi pour des conseils », confie-t-elle.
Elle a tenu également à nous parler du soutien indéfectible de son mari dans l’exercice de ses fonctions, qui a également eu à occuper le poste de président du comité sectoriel de protection du site au cours de la période 2019 – 2021. Selon elle, grâce aux différentes actions de sensibilisations qu’elle effectue dans le site en compagnie d’autres femmes, les incidents de violence basée sur le genre ont grandement diminué par rapport aux années antérieures.