Communiqué
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L'éruption du volcan de Goma déplace 415 700 personnes tandis que l'OIM prépare son intervention

L'éruption du volcan de Goma déplace 415 700 personnes tandis que l'OIM prépare son intervention.

Goma - L'éruption du volcan Nyiragongo a forcé plus de 415 000 personnes, dont près de la moitié sont des mineurs, à quitter Goma, selon des milliers d'évaluations individuelles effectuées par la Matrice de suivi des déplacements de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

On estime que 86 pour cent des déplacés internes, soit 114 000 personnes, se sont déplacés vers Masisi ; 77 000 autres se sont rendus à Rutshuru. Environ 52 000 personnes ont traversé la frontière vers le Rwanda.

Les collecteurs de données de l'OIM ont parlé à 6 000 personnes dans la zone concernée. Ils indiquent qu'environ 47 pour cent des personnes en déplacement ont moins de 18 ans et qu'environ 58 pour cent sont des femmes.

Selon l'OIM, au moins 28 pour cent des personnes déplacées font partie de groupes vulnérables. Il s'agit d'enfants de moins de cinq ans, de femmes allaitantes, de malades chroniques, de femmes enceintes, d'enfants non accompagnés, de personnes âgées et de personnes souffrant de problèmes de santé mentale et de handicaps physiques.

Les personnes déplacées ont fui principalement à pied mais aussi en bateau, en voiture, en moto, en bus et en camion.

« Les gens sont toujours mobiles, certains partent et un petit nombre revient en ville », a déclaré Fabien Sambussy, chef de mission pour l'OIM en République démocratique du Congo.

« Si le déplacement devait durer, il est essentiel de réfléchir à la manière dont nous allons prévenir la propagation des épidémies, faciliter l'aide humanitaire et renvoyer les enfants à l'école. »

L'OIM est particulièrement préoccupée par les risques sanitaires liés à l'éruption elle-même, le déplacement vers des zones où des épidémies préexistaient, le manque d'accès à l'eau potable et la charge accrue sur les établissements de santé. 

Pour faire face au risque d'épidémies - en particulier de choléra - et aux besoins en matière de santé mentale et psychosociale, l'OIM renforce les efforts de surveillance des maladies parmi les communautés déplacées et d'accueil, cherche des moyens d'augmenter les services et soutient les établissements de santé, entre autres par des dons et des formations.

Pour plus d'informations, veuillez contacter Abibo Ngandu, angandu@iom.int, ou Paul Dillon, OIM Genève, Tel : +41 79 636 98 74, Email : pdillon@iom.int.