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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans plus de 100 pays. L’OIM est présente en République Démocratique du Congo depuis 1994.
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Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable. En RDC, l'OIM gère une grande variété d’actions qui touchent à tous les aspects des mouvements migratoires et de la protection des migrants et des déplacés internes.
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Jean Faustin Nganabo : « J’ai rejoint la riposte pour empêcher la propagation d’Ebola dans ma communauté »
Environ 2059 personnes sortes mortes à la suite de la maladie à virus Ebola qui sévit depuis aout 2018 dans trois provinces de la République démocratique du Congo (RDC), avec un taux de létalité estimé à 67% (Ministère de la santé et OMS).
Comme d’autres partenaires, l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) est entièrement impliquée dans la riposte contre cette maladie en collaborant avec les autorités congolaises (en particulier le Programme national pour la santé aux frontières PNHF), dans la surveillance et la prévention dans environ 106 points d’entrée et points de contrôle (POE/POC) repartis dans les trois provinces touchées par l’épidémie (Ituri, Nord-Kivu et Sud-Kivu).
On utilise des informations sur la mobilité de la population pour réduire la transmission de la maladie vers de nouvelles zones de santé.
En première ligne dans ces Check-points, des anonymes, enseignants, médecins, des parents qui ont accepté de braver le risque lié à l’exposition à Ebola en contrôlant les allers- et retours de tous les voyageurs afin de briser la chaîne de transmission du virus.
Ces personnes sont « nos héros ». Elles collaborent dans la riposte malgré l’hostilité de leurs paires, les mythes sur la maladie et les superstitions profondément enracinées dans la société sur le sujet.
Parmi ces « héros », nous avons choisi de vous présenter Jean Faustin Nganabo. Cet enseignant de 32 ans a tout abandonné pour combattre Ebola à Komanda, un centre commercial situé à 80 Kilomètre au sud de Bunia dans le territoire d’Irumu (Ituri). Découvrez son récit. Il est notre héros.
« Dans la riposte depuis janvier 2019 »
Enseignant à l’école catholique de Komanda, Jacques Bosenga a vu Ebola se répandre à Mambasa, territoire voisin de Komanda, dans la province de l’Ituri. Il a décidé de rejoindre l’équipe de la riposte en janvier 2019 pour contenir la propagation de l’épidémie dans sa communauté ainsi que dans les communautés environnantes.
« C’est pour lutter contre la maladie et sa propagation dans ma communauté d’abord et surtout rompre la propagation de la maladie dans les communautés voisines que je rejoins la riposte à Ebola. Dans le point de contrôle ou je suis affecté, nous enregistrons entre 6000 et 7 000 passagers par jour. Parmi ces passagers, il pourrait y figurer un potentiel cas d’Ebola qui s’ignore. J’ai jugé bon d’apporter ma pierre à ce combat en intégrant la riposte en vue de renforcer la surveillance à l’entrée de ma localité», affirme M. Nganabo.
Le Chef d’Equipe au point de contrôle de Komanda
Au point de contrôle de Komanda, Jean Faustin Nganabo est chef d’équipe.
« Comme chef d’équipe, je coordonne quotidiennement les activités de contrôle en vérifiant qu’il y a de l’eau dans le tank pour le lavage des mains des passants, je m’assure que tous les termoflashs sont opérationnels pour le contrôle de température. Ensuite, je veille à ce que les fiches de pointage de lavage des mains et de pointage de mobilité soient bien remplies par mes collègues ».
« Grace à la surveillance des cas, nous avons empêché l’entrée d’un cas d’Ebola à Komanda »
Dans la guerre contre Ebola, la détection des personnes en contact avec les malades est précieuse. En juillet 2019, une communauté en provenance de Bunia avait décidé d’acheminer une dépouille de leur proche à Komanda pour des funérailles. Grace à la vigilance de l’équipe de Jean-Faustin Nganabo, le cadavre et les personnes en contact avec la dépouille ont été isolés. La suite, Jacques la raconte :
« Nous avons déjà eu un cas positif d’un corps sans vie. C’était un corps sans vie en provenance de Bunia. On a intercepté ce corps à Komanda. On a eu le réflexe d’appeler l’équipe d’investigation et cette équipe est arrivée avec l’équipe de sécurité et le corps a été acheminé à l’hôpital général. C’est là qu’on a découvert que le décès était dû à Ebola, que c’était un ca positif. Si on n’était pas vigilant, de centaines de personnes allaient être exposées au virus à Komanda », se réjouit l’enseignant.
Des chiffres à retenir. Entre le 16 et 31 août, 5 038 498 voyageurs ont été contrôlés dans les POE/POC de l'OIM. Sur les 242 alertes signalées par les prestataires de première ligne, 90 ont été validées par les enqueteurs de l'OMS. (Sitrep #4 du 16 - 31 AOUT 2019). On qualifie de cas d’alerte, tout voyageur ou personne mobile se présentant aux POC/POE (POC : point de contrôle ; POE : Point d’entrée) avec une température supérieure à 38 degrés Celsius et / ou présentant des symptômes visibles de vomissements ou de diarrhée.
« Un travail mal perçu »
Dans les zones touchées par l’épidémie, travailler pour la riposte est à la fois un privilège et un risque à prendre. Sur ce dernier point, il faut relever les hostilités auxquelles s’expose le personnel déployé sur terrain et affecté dans les Check-points.
Durant toute la période de la riposte, plusieurs cas de vandalisme et sabotage des points de contrôle et centres de traitement d’Ebola ont été enregistrés. Des actes qui représentent des menaces pour l’intégrité physique des prestataires de première ligne comme Jean Faustin. Il en parle :
« Les mauvais souvenirs dans la riposte c’est le fait que nous sommes tabassés ici par les passants. Ils ne veulent pas du travail que nous sommes en train de faire. On nous injurie et parfois nous recevons des menaces de la part des militaires et des policiers ».
L’appel de Jean Faustin Nganabo
« A ceux qui ont peur et qui hésitent à collaborer dans la riposte, Je leur demanderai de nous rejoindre parce que leur contribution, leur apport pourra être utile pour couper la chaine de transmission d’Ebola. Ebola est réel. Nous ne visons pas l’argent car je ne gagne pas grand-chose. C’est une question de vie. Unis, nous pouvons combattre Ebola ».
Reportage réalisé avec les équipes de l’OIM à Komanda.