Communiqué
Local

Finalisation des opérations de vérification et d’enregistrement biométrique des personnes déplacées internes

Le  dernier trimestre de l’année 2014 a été marqué par la finalisation des opérations de  vérification et d’enregistrement biométrique  des personnes déplacées internes dans les sites de déplacement autour de Goma. Ces opérations entrent dans le cadre de la préparation du regroupement et de la fermeture consécutive des sites avec une diminution sensible des effectifs des personnes déplacées.

Durant les deux derniers mois de l’année 2014, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’est  considérablement  investie dans la finalisation des  opérations de vérification et d’enregistrement  biométrique des Personnes déplacées internes (PDI)  vivant dans les sites de déplacement  dont elle assure la coordination autour de la ville  de Goma. C’est en effet, depuis le mois de mars 2014 que  l’OIM  conduit des opérations de vérification de grande envergure  dans 29 sites de déplacement dans la Province du Nord Kivu.  Autour de Goma, les cinq sites  concernés sont: Buhimba, Lac-Vert, Nzulo, Mugunga I et Bulengo. L’objectif pour l’OIM est d’améliorer la connaissance des effectifs des PDIs,  leur situation de vulnérabilité pour offrir aux acteurs humanitaires une meilleure base de planification de leurs réponses aux besoins.  

Ces opérations ont été facilitées par l’implication de Première Urgence-Aide Médicale Internationale (PU-AMI) et l’ONG  Bénévolat pour l'Enfance (BENENFANCE), respectivement partenaires dans la gestion des sites de déplacement et dans la collecte des données. Ainsi, l’opération  de vérification effectuée à Bulengo 4 au 5 novembre 2014, suivie des activités d’enregistrement biométrique, a inauguré la maîtrise des effectifs des PDIs présentes dans les sites de déplacement  autour de Goma. Avant le lancement de ces opérations, un chiffre  de 104 813 personnes déplacées avait été noté. Aujourd’hui grâce à ces opérations, seules  15 843 personnes ont été enregistrées dans ces sites soient une baisse de 85% des effectifs.

L’une des façons de préserver ces acquis est la mise à disposition de jetons post-biométriques (avec Photos et barres codes) permettant l’accès à une assistance humanitaire aux seuls déplacés vérifiés et enregistrés biométriquement. A travers ces actions, l’OIM met à la disposition des partenaires  des données fiables facilitant ainsi l’identification des bénéficiaires tout en minimisant les risques de fraude. En outre, en cas d’erreur ou de réclamation, un mécanisme de gestion des plaintes est mis en place  afin que le déplacé jouisse de ses droits.

A travers les données dont elle dispose, l’OIM  facilite également les initiatives actuelles de recherche de solutions durables fermement encouragées par le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) comme en témoigne la volonté de l’autorité provinciale  de fermer les sites de Goma. Les PDIs provenant de zones actuellement sécurisées sont encouragées au retour. Pour celles provenant de  milieux jugés encore non sécurisés, les choix suivants leur sont offerts : soit être transférées vers d’autres sites de déplacement à intérieur de la Province ; soit réintégrer les communautés d’accueil autour du site, ou alors la réinstallation dans une autre Province de la République démocratique du Congo.

La maîtrise des données sur les PDIs reste un défi majeur pour la planification de la réponse humanitaire et des solutions durables  dans les sites du  secteur CCCM (Gestion et coordination des camps), structure à travers laquelle le gouvernement et les acteurs humanitaires coordonnent leurs actions dans les sites de déplacement dans le Nord-Kivu. C’est pour cette raison que l’OIM, soucieuse de considérer la nature dynamique des informations qu’elle présente, s’est engagée dans une approche de mise à jour des données en sa possession et d’enregistrement continu.