A l’occasion de la mise en œuvre du projet de soutien au processus de paix et à la stabilité des territoires de l’Est de la République Démocratique du Congo, l’OIM a impliqué 3600 bénéficiaires  dans l’exécution des travaux de Haute Intensité de Main-d’œuvre (HIMO) lancés en septembre 2024 dans les territoires d’Uvira et Fizi (Province du Sud-Kivu).

Ces travaux consistent en la réhabilitation des infrastructures communautaires détruites au cours des conflits. Il s’agit entre autres des marchés publics, des hôpitaux et des routes de desserte agricole. L’objectif poursuivi à travers cette dynamique collective porte sur l’amélioration de l’accès des communautés affectées par les conflits aux services sociaux de base, et la contribution  à la relance économique de ces  zones d’intervention.

 La participation des ex combattants s’inscrit dans la réintégration durable des adhérents au processus de paix et au programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (PDDRCS) lancé par les autorités congolaises et leurs partenaires, pour soutenir le relèvement socio-économique à long terme dans les communautés autrefois affectés par les conflits tout en renforçant la cohésion sociale. A travers cette approche,  ces derniers contribuent également à la réparation, la consolidation de la paix et au développement économique des zones victimes des conflits.

M. Thimothée Bakanirwa Ruhindwa, administrateur adjoint du territoire d’Uvira se réjouit de cette initiative qui selon lui pourrait entrainer d’autres jeunes qui détiennent encore des armes à suivre la voix de la paix.

« Je pense qu’on peut retrouver aussi la paix en regroupant les communautés ensemble. Et ces travaux regroupent des communautés. C’est ce que vient de faire le président de la République via le P-DDRCS. Je recommande à la population de nous aider à sensibiliser les enfants qui détiennent encore les armes de venir les déposer auprès de ce programme pour qu’ils soient orienter vers le développement ».

Les territoires d’Uvira et de Fizi sont considérées comme des zones ayant une stabilité fragile. Depuis près de deux décennies, la région est en proie à de graves tensions et à des affrontements récurrents. Ces violences résultent des conflits latents qui entravent les rapports entre populations dites autochtones et allochtones. Ce projet vient faciliter la réinsertion communautaire des démobilisés et des populations affectées, tout en offrant des emplois à des personnes vulnérables, principalement des femmes et des jeunes.