À la suite de la crise en cours dans la province du Nord-Kivu provoquée par les affrontements entre le Mouvement du 23 Mars et les forcés armées congolaises et leurs alliés, l’OIM a identifié 908 920 personnes déplacées dans le Petit Nord Kivu. Ces populations déplacées ont trouvé refuge dans des installations collectives (sites spontanés et centres collectifs) et dans des familles d’accueil.  Pour pouvoir accueillir les déplacés les plus vulnérables et les plus exposés aux risques dans les sites spontanés, l’OIM et ses partenaires aménagent deux sites planifiés : Bushagara et Rusayo 2 où sont progressivement transférés les ménages déplacés de l’Axe Kanyaruchinya et des sites de Rusayo 1 et Lac Vert/Bulengo.

Grâce aux financements du Fonds central d'Intervention d'Urgence (CERF), l'OIM a pu construire 2,000 abris pour un total de 6,901 personnes dans les sites de Bushagara (1,050 abris) et Rusayo 2 (950 abris) entre janvier et octobre 2023, afin de leur permettre de vivre dans des conditions  dignes et sûres. Parmi ces bénéficiaires figurent 80 ménages comprenant une ou des personnes en situation de handicap, qui se sont vues allouer des abris avec une bonne accessibilité. Leurs besoins ont été pris en compte en consultation avec les représentants des personnes à mobilité réduite.

Biremu et ses enfants devant l’abri qu’ils ont reçu, photo @OIM novembre 2023

Biremu et sa famille font partie des ménages  déplacés ayant reçu l’un des 950 abris d’urgence construits par l’OIM dans le site de Rusayo 2. Originaire de Luhonga (Sake), sa famille et elle ont dû quitter ce village pour échapper à la violence.  Ils ont d’abord trouvé refuge dans le site de Rusayo 1, dans un petit abri où il fallait s’incliner pour rentrer et où il n’y avait pas assez de place pour toute la famille.

Avec le soutien de l’OIM et du CERF, Biremu et ses 9 enfants ont été transférés vers leur nouvel abri dans le site de Rusayo 2 dans le cadre du projet d’Assistance humanitaire en abris pour les populations vulnérables affectées par les conflits au Nord-Kivu. Elle se réjouit d’avoir de nouveau accès à des conditions de vie dignes. « Cet abri m’a beaucoup aidée, je me sens réellement plus forte maintenant parce que j’ai un endroit où mes 9 enfants peuvent dormir », confie-t-elle à l’OIM.